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Impression 3d

Impression 3d :  Imprimer en 3D de la chair humaine

Impression 3d TECHNO – Grâce aux imprimantes 3D, on peut désormais fabriquer à moindre coût des côtes en titane totalement adaptées à un patient unique. Mais pourra-t-on un jour imprimer un véritable organe?

TECHNO – Grâce aux imprimantes 3D, on peut désormais fabriquer à moindre coût des côtes en titane totalement adaptées à un patient unique. Mais pourra-t-on un jour imprimer un véritable organe?

C’est le pari de Biobots, une start-up américaine qui vend, depuis le début du mois de septembre, une imprimante 3D d’un genre bien particulier, rapporte Quartz. Pour 10.000 dollars, il est possible d’acheter (au compte-goutte pour l’instant) une petite imprimante de 20cm de côté, Biobot1. Sa particularité? Elle imprime des tissus vivants.

Comment ça marche? Un peu comme une imprimante 3D classique. Couche par couche de « bioencre » (on va y revenir), la machine crée un objet en 3D et fait de tissus humains. Lors de la présentation publique du projet en mai dernier, durant une conférence organisée par Techcrunch, le fondateur de Bioprint avait imprimé… l’oreille de Van Gogh, reconstituée auparavant sur ordinateur.

L’imprimante utilise de la lumière bleue qui va solidifier les couches grâce à un « photoinitiateur » présent dans cette fameuse bioencre. Dans celle-ci se trouvent aussi mélangées plusieurs « poudres », ainsi que les cellules vivantes cultivées à partir de souches du patient (ou pas) qui doivent être imprimées. Ces cellules peuvent être de plusieurs types: cartilage ou encore collagène (la protéine la plus présente dans le corps humain).

Pour l’instant, l’entreprise propose un « kit d’encre de cartilage », encore en test, qui coûte environ 700 dollars, précise Techcrunch.

Vers des médicaments personnalisés

Pour l’instant, il n’est pas possible d’imprimer quelque chose d’aussi complexe qu’un organe, seuls des tissus humains avec une certaine forme. « Nous imaginons ce produit utilisé par des sociétés pharmaceutiques, qui réalisent des tests cliniques de médicaments », estime Danny Cabrera, cofondateur de Biobiots.

Il imagine même la possibilité de pouvoir fabriquer des médicaments personnalisés. « Nous pourrions prendre des cellules d’un patient venant dans une clinique, puis construire des tissus en 3D, miniatures, spécifiques à ce patient et ainsi réaliser des tests de traitement pour une thérapie personnalisée », envisage-t-il.

Encore faudrait-il que les autorités publiques donnent leur accord à ce genre de pratique. Pour le moment, la FDA (le gendarme américain des médicaments et de l’alimentation) regarde ce genre de technologie de très près, mais sans en dire plus, rappelle Quartz.